Max, fils
unique, est âgé d'une dizaine d'années.C'est un fan
de Jazz manouche, qu'il a découvert en écoutant jouer Miraldo,
un virtuose de la guitare. Cette musique devient sa passion et le conduit
vers le quartier des manouches où il achète une vieille
guitare.Grâce aux cours que Miraldo veut bien lui donner, Max va
faire l'apprentissage de la musique et de la culture manouches. Très
vite, il devient l'ami de Swing, jeune manouche de son âge qui le
fascine par son magnétisme, son assurance et sa liberté. |
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Son
fil rouge, cette fois, est l'univers tendre de l'enfance et des premiers
émois sentimentaux.
PREMIERE Tony Gatlif (Gadjo dilo, Vengo) poursuit notre immersion
dans la musique tzigane, dont il nous a déjà fait découvrir et apprécier
la richesse et la variété. Son fil rouge, cette fois, est l'univers
tendre de l'enfance et des premiers émois sentimentaux.
On appréciera,une fois encore, l'humanité, la tendresse, la chaleur
et la force du témoignage du réalisateur sur une culture en voie de
disparition, dont la musique est l'emblème le plus émouvant et le plus
original. STUDIO Premiers émois amoureux entre une petite Gitane fonceuse
et un petit Blanc qui apprend le jazz manouche auprès d'un virtuose
local... Le charme du cinéma de Gatlif tient de son côté généreusement
bordélique. Prenez la fin de ce film. Elle introduit un pathos brutal,
incongru, qui nous gratifie dans le même temps de scènes d'une beauté
presque surréelle. Les séquences musicales fonctionnent de la même façon
: elles cassent le rythme narratif tout en apportant des émotions différentes.
LE MONDE - Jacques Mandelbaum : On aurait volontiers suivi (Tony
Gatlif) dans ce sacrifice de l'intrigue et des personnages au profit
de la musique, si deux obstacles de taille ne venaient galvauder la
mise en scène (...). La manière de la filmer d'abord, qui tient davantage
du clip promotionnel que du cinéma, et la volonté de la mêler à d'autres
influences (arabe et yiddish notamment) dans un esprit "world".
La chose est d'autant plus regrettable que le film procède à l'évidence
d'une idée généreuse.
CINE LIVE Un voyage exaltant au pays de l'enfance rêvée et du
jazz manouche, un voyage aérien et mélodique, en apesanteur pure,
qui nous grise et nous envoûte…
LES INROCKUPTIBLES - Bertrand Loutte Gatlif filme la musique
comme personne, cela ne souffre aucune contestation. Une fois encore,
notamment lors d'une extraordinaire jam dans l'habitacle exigu d'une
caravane, sa mise en scène épouse le rythme des musiciens et la tonalité
des divers instruments, se gorge de soul pour restituer l'ineffable
de la note. Mais il sait également se révéler un remarquable paysagiste
d'inspiration panthéiste, capable de délivrer des plans qu'aurait pu
signer Terrence Malick.
LIBERATION - Edouard Waintrop Le titre ne fait pas seulement
allusion au prénom de l'enfant androgyne, dont Max a deviné le genre
et avec lequel il découvre des rivières inconnues, des étangs interdits,
des vies sauvages cachées dans la splendeur des sous-bois. Il annonce
aussi la tonalité du film, le genre de musique que le second héros
du film, Miraldo, le professeur de Max, porte à bout de guitare avec
un brio extraordinaire: le swing manouche, qu'il marie, dans des fêtes
insensées,
au kletzmer des juifs et à la musique arabe des Marocains.
Tout cela donne au dernier Gatlif un côté heureusement mélangé, impur,
de rêve, de mise en scène, d'émotion et d'histoire. Alchimie que, dans
sa carrière, le réalisateur a souvent voulu atteindre et qu'il réussit
tout à fait ici.. |
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Durée : 1 heure 30 mn
Production : Prince Films
Distribution : Pyramide
Réalisation : Tony Gatlif
Scénario original : Tony Gatlif
Musique : Mandino Reinhardt, Tchavalo Schmitt, Abdellatif Chaarani,
Tony Gatlif
Photo : Claude Garnier
Montage : Monique Dartonne
Les rôles : Oscar COPP (Max) - Lou RECH (Swing) -Tchavolo
SCHMITT (Miraldo) - Mandino REINHARDT (Mandino) - Abdellatif CHAARANI
(Khalid) -Fabiène MAI (La grand-mère de Max) - Ben ZIMET
(Docteur Liberman) - Hélène MERSHTEIN (Puri Daï)
- Colette LEPAGE (La femme de Miraldo) -Alberto HOFFMAN (Calo) - Marie
GENIN (La mère de Max) -SHA-SHA (Farida) - Moïra MONTIER
- DAURIAC (Moïra) -Ghalia BENALI (Gallia) et Hayet AYAD, Monika
JUHASZ - MITZURA, Katica ILLENYI, Mona MERCIER, Pierre PETIT |
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